samedi 10 janvier 2015


Le poème d'Oriane, notre pianiste
 Je ne sais pas dessiner, alors voici mon crayon:

Antigone pleure
elle n'a plus de terre où s'agenouiller
elle tient la page où les dessins sont devenus cadavres
elle tient la main de Mustapha le journaliste
d'Ahmed le policier
Elle est dans la voiture
qui emporte Cherif et Saïd
elle est dans les armes,
dans ceux qui les ont construites,
dans ceux qui les ont vendues
dans les mains des enfants qui les ont tenues
nos mains sales de les avoir laissé faire
Elle est dans les micros de ceux qui prêchent
dans les larmes de ceux qui restent
dans l'impuissance des dieux
qui ont fait l'homme libre
Ne désespère pas, Antigone
aide-nous à maintenir la petite flamme
de nos bonnes volontés.



Le dessin d'une choriste, Martine